Pour son anniversaire, qui le place définitivement comme le joueur le plus âgé de la Ligue 1, Jérôme Leroy a été interviewé par le Parisien. Retour sur quelques unes de ses réponses.
Un footballeur est-il encore heureux de fêter son anniversaire quand les années passent?
Ah non, parce que quand on arrive à 37 ans, c’est plutôt une mauvaise nouvelle! Quand il y a trop de bougies sur le gâteau, ce n’est pas bon.
Mais c’est la vie. A Evian, je suis sur une terre de curistes alors j’espère que cela me permettra de retrouver un peu de jeunesse.
Comment vivez-vous le fait d’être le joueur de champ le plus âgé de L1 ?
Ce n’est pas si glorifiant, mais c’est sûr que c’est le signe d’une belle carrière. Quand on voit comme il est difficile de durer dans le monde du football, je suis ravi.
Comment ça se passe pour vous à Evian Thonon Gaillard?
Ce club correspond à ce que je connaissais à mes débuts. Il y a encore une part d’amateurisme. Je boucle la boucle et je trouve ça bien. Dans d’autres clubs structurés, on ne fait plus rien. Là, avant les déplacements, on prépare notre sac et on le porte. Ce sont des trucs qui correspondent à une vie de footballeur et qu’on oublie. Ça fait aussi partie du plaisir du foot de préparer ses affaires avant un match, en prenant garde de ne rien oublier.
Avez-vous toujours la même envie avant un match important comme celui de ce soir face à Lille?
Toujours. D’autant plus que c’est ma dernière saison. J’apprécie encore plus. Dans six mois, ce sera totalement fini. Peu importe l’affiche, je prends un maximum de plaisir.
Votre rôle a-t-il changé?
Je m’aperçois que la pression est plus sur nous. C’est Govou et moi qu’on regarde. Ça permet aux autres de jouer sereinement. J’espère que je laisserai le club en Ligue 1 en fin de saison. Comme ça, je pourrais partir la tête haute. Si l’ETG se maintenait, ce serait beau. Avec l’un des plus petits budgets, pour moi, ce serait comme un titre.
Que ferez-vous après votre carrière?
Je n’y ai pas réfléchi, parce que cela voudrait dire que j’oublie ce que je dois faire maintenant. Ça fait dix-sept ans que je joue au football. Après, j’aurai le temps, je ferai un break.
Depuis cet été, reconnaissez-vous le PSG que vous avez connu?
Je trouve qu’on revit les années 1990, quand Canal + est arrivé. Tout le monde disait que les dirigeants n’y connaissaient rien quand ils ont pris Ricardo ou Valdo… C’est similaire avec Pastore et de bon augure. On voit tout le monde redevenir supporteur du PSG. Je pense que les Parisiens seront champions haut la main. Ils ont tant d’individualités…